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Biotechnologies Des techniques « prometteuses », selon l’Académie d’agriculture

© Christian Watier

Le groupe de travail en charge des nouvelles biotechnologies agricoles et alimentaires à l’Académie d’agriculture de France s’est saisi de la question de la place des biotechnologies vertes (génotypage à haut débit, sélection génomique, mutagénèse dirigée, etc.) dans la sélection française des espèces agricoles.

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Une enquête a été menée en 2016 auprès de 80 centres français de sélection des plantes, privés et publics, qui ont été interrogés sur l’utilisation de ces outils.

Il résulte de cette étude qu’aujourd’hui, sauf pour les espèces mineures, « pratiquement toutes les variétés nouvelles qui arrivent sur le marché ont bénéficié d’une ou plusieurs techniques issues des biotechnologies vertes ». Selon les obtenteurs contactés lors de l’enquête, une forte progression de la sélection génomique sur les grandes espèces est à prévoir dans les dix prochaines années, de même que la progression de la mutagénèse dirigée « si celle-ci bénéficie d’un cadre réglementaire adapté ».

Le rapport pointe en effet que les techniques de mutagenèse dirigée assurent un gain de temps dans la création de nouvelles variétés, permettant « le développement de caractères d’intérêt portant sur des résistances aux maladies, la tolérance au stress hydrique, des qualités nutritionnelles, etc. »

Encadrement réglementaire nécessaire

L’Académie d’agriculture note que, les plantes issues de mutagenèse dirigée ne se distinguant pas des plantes classiques, « il est donc indispensable qu’elles bénéficient d’un encadrement réglementaire non discriminatoire qui permette leur développement effectif en Europe. À l’inverse, une réglementation discriminatoire favoriserait les importations de semences et de produits agroalimentaires des pays tiers au détriment du secteur semencier français. »

Le rapport de synthèse sur les résultats de cette enquête conclut que « c’est la mobilisation de l’ensemble des outils et méthodes biotechnologiques et tout particulièrement l’édition de gènes qui permettra le maintien de la position forte de la France sur le marché international de la semence végétale, un des rares marchés où nous sommes positionnés dans les trois premiers mondiaux ».

A.M.

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